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Wednesday, April 16, 2014

Avec un objectif « Crash zéro ». Bientôt Congo Airways pour remplacer LAC

Face à la faillite de facto des Lignes Aériennes Congolaises, à la situation préoccupante de l’industrie aéronautique civile congolaise, par les crashes à répétition et à l’insuffisance d’infrastructures alternatives afférentes aux autres modes de transport , l’exécutif congolais a pris une double décision portant, d’une part, sur la dissolution pure et simple des Lignes Aériennes Congolaises et, d’autre part, sur la création d’une nouvelle compagnie nationale aérienne en République Démocratique du Congo.

La création d’une compagnie aérienne « Congo Airways » répond au programme d’action quinquennal du Chef de l’Etat Joseph Kabila dont le Gouvernement de la République a inscrit la création d’une compagnie aérienne nationale fiable et opérationnelle, parmi les priorités absolues.

La pilule est amère pour être avalée, pourtant elle peut guérir une longue et pénible maladie. Ainsi, la faillite, voire la dissolution des Lignes Aériennes Congolaises (LAC) ont milité en faveur d’une nouvelle vision à travers le programme du Gouvernement sous l’impulsion du Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange, celle de la création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale fiable, crédible au capital social congolais.
La nouvelle a été annoncée officiellement le vendredi 11 avril 2014 par Mme Louise Munga Mesozi, ministre du Portefeuille et Justin Kalumba Mwana Ngongo, ministre des Transports et Voies de Communication, au cours d’un point de presse au ministère des Transports et Voies de Communication.
Cette communication ouvre une série d’entre elles jusqu’à la matérialisation effective de cette création. C’est ce qu’a décidé le Président de la République, a introduit Louise Munga Mesozi. La ministre du Portefeuille a axé sa communication sur quatre points essentiels. Il s’agit du contexte dans lequel s’inscrit la création de cette compagnie aérienne, la vision du Gouvernement en rapport avec le projet de création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale, le capital social et quelques aspects administratifs.
Quel est le contexte ?
La ministre du Portefeuille a fait savoir que ceci répond au programme d’action quinquennal du Chef de l’Etat dont le Gouvernement de la République a inscrit la création d’une compagnie aérienne nationale fiable et opérationnelle, parmi les priorités absolues. A l’entendre parler, trois raisons majeures justifient la nécessité de créer la nouvelle compagnie, à savoir la faillite de facto des Lignes Aériennes Congolaises, qui ne peut, à ce jour, assurer aucune desserte, même pas au niveau domestique ; la situation préoccupante de l’industrie aéronautique civile congolaise par les crashes à répétition, la liste noire de l’Union Européenne sur l’aviation aéronautique congolaise ; l’insuffisance d’infrastructures alternatives afférentes aux autres modes de transport, notamment ferroviaire, lacustre et fluvial faisant du transport aérien le mode principal de mobilité des personnes et de leurs biens, à travers le territoire national et vers l’extérieur.
Face à cet état des lieux, et suite aux instructions de Joseph Kabila au Gouvernement, l’exécutif congolais a pris une double décision portant, d’une part, sur la dissolution pure et simple des Lignes Aériennes Congolaises et, d’autre part, sur la création d’une nouvelle compagnie aérienne en République Démocratique du Congo.
« Cette double décision, difficile, eu égard à l’avenir des actuels salariés des LAC, a été rendue obligatoire par la nécessité de mettre à l’abri les investissements de la compagnie aérienne en gestation, face au passif toxique des Lac, lui évitant ainsi le risque d’une saisie d’aéronefs, dès les premières heures de sa création. C’est ainsi que le Gouvernement a adopté, en levant par le même fait, les principales options y afférentes », a indiqué Louise Munga Mesozi.
Quant à la vision du Gouvernement en rapport avec la création d’une nouvelle compagnie, la stratégie est fondée sur les orientations données au Gouvernement, laquelle stratégie consiste en la mise en place d’une compagnie aérienne nationale, distincte des Lignes Aériennes Congolaises.
Trois missions principales
Trois missions sont assignées à la nouvelle compagnie pour assurer le transport, par voie aérienne des personnes et des biens, dans les meilleures conditions de sécurité, de sûreté, de fiabilité et d’économie. Il s’agit de l’intégration économique et physique du territoire national, compte tenu de sa taille et des contraintes imposées par l’état actuel des modes alternatifs de transport ; la contribution à la restauration de l’image de marque et du prestige du pays au plan national et international, ainsi que de la fierté retrouvée du pays, à travers le port de la bannière nationale.
« Le caractère national de cette nouvelle compagnie implique la présence, dans son actionnariat, de l’Etat congolais, promoteur du projet, ainsi que des personnes physiques et morales de tous les horizons », a affirmé Mme la ministre du Portefeuille.
Cette compagnie aura trois catégories de partenariat, notamment les actionnaires nationaux, les actionnaires privés et la quote-part du capital réservée aux salariés, en vue de les responsabiliser et les motiver à contribuer à la vie et au développement de la compagnie.
« Signalons cependant que l’apport de l’Etat congolais devrait être séparé de la gouvernance de la compagnie qui, elle, devrait être de type strictement privé, considérée comme modèle à succès dans l’aviation à travers le monde », poursuit-elle.
Elle a renchéri pour dire qu’il demeure bien compris que, avec son développement en phases, le capital social de Congo Airways connaîtra des mutations, dans le sens de laisser plus d’espace aux investisseurs privés.
Par ailleurs, quant au ministre des Transports et Voies des Communication, la mise en œuvre de la nouvelle compagnie en trois phases, dont l’exploitation des vols domestiques, régionaux et internationaux.
« Ce n’est pas que Congo Airways manque d’ambitions. Il s’agit tout simplement d’une stratégie de stratification de notre démarche, chaque étape devant être bien maîtrisée, avant de passer à l’étape suivante », a souligné Justin Kalumba. Pour lui, le pari de la première phase du vol domestique s’articule autour des convictions majeures telles qu’une compagnie aérienne totalement sécurisée, avec pour objectif « Crash zéro ». Ensuite, une desserte nationale dense et bien organisée. Enfin, un transport aérien confortable, à coût accessible au commun des Congolais. « Il sera question, en fait, de démocratiser le transport aérien en RD Congo ».
Il sied de souligner que cette politique vise par contre une amélioration concrète de l’environnement aéronautique qui passe par la modernisation des équipements des aéroports, la facilitation de l’approvisionnement en carburant d’aviation à l’intérieur du pays, l’assainissement de la fiscalité et de la parafiscalité dans le secteur aéronautique. Pour y arriver, il faut d’abor la recertification de toutes les compagnies aériennes opérant en Rdc dont le programme de renforcement des capacités de l’Autorité de l’Aviation Civile en vue d’améliorer la supervision du secteur.
« Congo Airways devra être une compagnie de référence dans le secteur aérien, un repère visible qui devra symboliser, parmi tant d’autres signes, la renaissance de toute une Nation. Pour cela, notre compagnie sera dotée d’aéronefs de nouvelle génération. Dans le domaine de la sécurité aérienne, nous devons opérer un bond technologique pour répondre au souhait sécuritaire du Chef de l’Etat », a dit le ministre des Transports.
Cette technologie requiert que les avions congolais soient équipés de GPS-NG de très haute précision et que des mesures tout aussi précises sur le relief entourant les pistes soient compilées et certifiées. En utilisant des appareils de ce type, Congo Airways ouvrira ainsi le chemin d’un ciel plus sûr en RD Congo dont le recrutement du personnel se fera selon les critères de l’OACI.
Source: Journal L'Avenir

1 comment:

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