Au
terme de l’arrêté ministériel du 7 juillet 2015, Kabeya Tshikuku, Kitenge
Kasongo et Vincent Futa ont été respectivement nommés Superviseur, Superviseur
adjoint et Superviseur Technique de l’aérogare modulaire de Ndjili. Ils sont
chargés de coordonner toutes les activités, y compris celles des
sous-traitants.
A
lire cette décision, la motivation du Ministre des Transports et Voies de
Communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo se justifie par la nécessité de
rendre opérationnelle l’aérogare modulaire d’en garantir efficacement la
maintenance, ainsi qu’un fonctionnement répondant aux normes internationales en
la matière, sans la moindre dégradation.
Les
assignations de cette équipe, les modalités de son fonctionnement, les liens de
collaboration avec la RVA ainsi que les exigences et standards des prestations
attendues des sous-traitants, sont détaillées dans le Règlement des opérations
de supervision de l’aérogare modulaire de Ndjili, de quoi faire couler encres
et salives dans le chef des agents et cadres de la Régie des Voies Aériennes,
RVA en sigle.
La
crainte pour certains agents serait que les taches qui seront dévolues à cette
équipe empiètent aux attributions de la RVA. Celles-ci consistent notamment à
construire et à gérer les aéroports et les aérogares en République Démocratique
du Congo.
Des
questions fusent de partout. Pourquoi nommer un superviseur technique de
l’aérogare modulaire alors qu’il existe au sein de la RVA une Direction
d’Exploitation Aéronautique qui a pour mission de gérer les aérogares? Dans le
cas d’espèce, il s’avère que le Superviseur Technique nouvellement nommé est
Directeur d’Exploitation Aéronautique de la RVA. Autre question, pourquoi créer
une autre fonction alors que la tache reste la même? La logique aurait voulue
que l’aérogare modulaire dépende naturellement de la dite direction.
A
en croire certains analystes, si l’aérogare modulaire est un patrimoine de la
RVA, celle-ci dépendrait totalement de la RVA. Donc, rattachée à une Direction
existante au sein de l’entreprise et ses animateurs seraient nommés et le cas
échéant révoqués exclusivement par la RVA. Car, il s’agirait des agents et
cadres comme tous les autres. D’où le Ministre Justin Kalumba serait-t-il
compétent pour procéder à cette nomination en lieu et place du Conseil
d’Administration de la RVA ?
Par
contre, si l’aérogare modulaire ne relève pas du patrimoine de la RVA, il
faudrait dès lors créer une nouvelle structure qui aurait une nature juridique
distincte de celle de la RVA. Par ricochet, ses animateurs seront aussi des
personnages tiers à la RVA.
Autant
de questions qui nécessitent de l’éclairage. Nous y reviendrons avec plus
amples détails.
Zoom
Eco
No comments:
Post a Comment