C’est l’une de deux recommandations de la
réunion des ministres en charge de l’aviation civile des Etats membres de la
CEEAC, tenue à Kinshasa, le vendredi 29 août 2014, sous la présidence du
ministre d’Etat en charge des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine
marchande de la République du Congo. Les travaux, ouverts par le ministre
rd-congolais de l’Economie et du Commerce, Jean-Paul Nemoyato, représentant son
collègue des Transports et voies de communication, Justin Kalumba Mwana-Ngongo,
empêché, ont été clôturés par le directeur général de l’Autorité de l’aviation
civile rd-congolaise, Richard Nyangwile. Cadre : la salle Virunga de l’hôtel
Memling.
Les ministres présents et les délégués de
ceux empêchés ont également signé la Résolution relative à la ratification des
instruments de droit international et ont, par ailleurs, choisi la République
du Congo pour abriter les assises de la réunion ordinaire de 2015.
Entre autres interventions, pendant les
travaux, il y a lieu noter, d’abord, celles du représentant de la Commission
africaine, Adiron Albert. Celui-ci a salué les progrès réalisés par la CEEAC,
depuis 2008, « pour développement du transport aérien dans la région de
l’Afrique centrale ». Seulement, il a déploré « la lenteur de la mise en œuvre
de la Décision de Yamoussoukro dans tout le continent ». Aussi a-t-il invité «
les ministres à former une délégation à une réunion continentale sur le
transport aérien qui se tiendra avant le sommet de l’Union africaine de janvier
2015 ».
Ensuite, le directeur du Bureau régional
de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour l’Afrique
occidentale et centrale, Mam Sait Jallow, « a rappelé les objectifs cibles de
sécurité fixés lors de la Conférence ministérielle d’Abuja de 2012 et entérinés
par les chefs d’Etat de l’Union africaine en janvier 2013 ». Sur la situation
des pays membres de la CEEAC, il a fait observer que des progrès ont été
enregistrés « dans la résolution des préoccupations graves de sécurité ».
A signaler que l’OACI a sollicité des
ministres de la CEEAC d’exiger de leurs directeurs généraux de l’aviation
civile « des mesures idoines pour augmenter significativement le taux de de
mise en œuvre effective des normes dans les Etats de la CEEAC afin d’atteindre
un niveau comparable aux autres régions AFI ».
Pour sa part, le secrétaire général de la
Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC), Mme Iyabo Sosina, a
recommandé aux ministres notamment de s’engager « à verser la contribution des
pays d’Afrique centrale au Fonds volontaire de développement des ressources
humaines et à s’acquitter de leurs contributions vis-à-vis de la CAFAC ». Elle
leur demande aussi d’instruire « leurs administrations d’aviation civile à
participer aux réunions plénières de la CAFAC ». Et d’accélérer le processus de
ratification de la constitution révisée de la CAFAC.
A noter qu’à l’ouverture, le ministre
Jean-Paul Nemoyato a laissé entendre que la présence de délégués de tous les
pays membres dénote « sans doute, la volonté, sans équivoque, de discuter, avec
sérieux, de l’avenir du secteur aérien » en Afrique centrale. Cela, a-t-il
ajouté, « rassure quant à l’engagement des uns et des autres à œuvrer pour
l’amélioration du transport aérien en Afrique centrale ».
Il a fait remarquer que l’évaluation de
la mise en œuvre du Plan pour l’amélioration du transport aérien en Afrique
centrale, adopté en 2008, « révèle que le chemin est encore long et la marche
forcément difficile, pour atteindre l’amélioration du cadre institutionnel et
réglementaire du transport aérien et de la desserte aérienne entre les Etats
membres. Ajouter à cela la réduction des coûts des services aériens,
l’application intégrale de la Décision de Yamoussoukro relative à la
libéralisation de l’accès aux marchés de transport aérien en Afrique et
l’amélioration de la sûreté et de la sécurité de l’aviation civile ».
Beaucoup de délégations à cette rencontre
ont dû quitter leurs pays respectifs en passant par Addis-Abeba, Nairobi et
Johannesburg pour venir à Kinshasa. Cela par manque de liaisons aériennes
directes entre les Etats d’Afrique centrale.
Il a relevé le fait que l’ambition qui
anime les chefs d’Etat de la région est de voir la CEEAC devenir un
regroupement dynamique, prospère et compétitif. Notamment dans le secteur aérien
qui accuse encore beaucoup de retard.
De son côté, le général Guy-Pierre
Babouma, secrétaire général de la CEEAC, a fait valoir que « le processus
d’amélioration de du transport aérien en Afrique centrale s’inscrit dans le
deuxième axe prioritaire pour la concrétisation de la vision stratégique de la
communauté à l’horizon 2025 ». Il est question d’avoir « une Afrique centrale
stable, prospère, solidaire, économiquement et politiquement unie ».
Source: mediacongo
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