Congo Airways : polémique sur le prix d’achat des deux Airbus 320, de leur capacité et de la liste noire européenne

La question soulevée par certains députes de l’opposition sur les coûts réels des deux avions Airbus A320 acquis par le gouvernement pour le compte de Congo Airways suscite la polémique dans la capitale kinoise.   En effet, une frange des députes questionnent le gouvernement sur les 50 millions de dollars payés à Alitalia pour acquérir ses deux aéronefs, vieux de 8 ans.  Ces députes affirment qu’il ya eu surenchère et estime qu’un appareil de cet âge ne devrait pas coûter plus de 7-8 millions de dollars.  Ils demandent ainsi au gouvernement de rendre public les documents officiels ayant sanctionné cette transaction.  D’autre part, des langues affirment que les appareils récemment acquis pour le compte de Congo Airways ne transporteraient à peine que 136 passagers, alors que les 3 Airbus A320 de la compagnie local FlyCAA transportent en moyenne près de 170 passagers.  Des vérifications effectuées nous informent d’une capacité d’accueil de 165 passagers, mais que nous ne pouvons confirmer pour l’instant.  Cela dépend des configurations de l’appareil.  Les débats sont largement ouverts.  Cette mauvaise presse, affirme t-on du cote dans certains milieux à Kinshasa, serait attribuée à FlyCAA qui verrait d’un mauvais œil l’arrivée de Congo Airways qui sera sa concurrente directe.

La dernière polémique concerne l’apparition de Congo Airways sur la liste noire européenne des compagnies africaines interdites de survoler le ciel européen.  Avant même d’avoir effectué son premier vol, les congolais sont surpris de constater que la nouvelle compagnie aérienne Congo Airways est déjà blacklistée en Europe.  Les mauvaises langues affirment que cette décision est due à l’achat par CA des avions usagers ayant appartenu à Alitalia, et que c’est une preuve suffisante que ces appareils ne sont techniquement pas fiables, et qu’ils qualifient péjorativement «d’occasion d’Europe».   Le DGA de CA, Jerome Maillet a tenu à clarifier qu’il s’agissait d’un problème administratif lié à l’aviation civile congolaise, et que cela ne remettait pas en cause la fiabilité de l’appareil, encore mois de la compagnie aérienne, qui opère selon les normes européennes.