Cet appareil, baptisé
Patrice-Eméry Lumumba, nom du premier Premier ministre du Congo lors de son
accession à l’indépendance, s’est posé à 12H15 (11H15 GMT) à l’aéroport en
présence plusieurs hauts responsables. L’avion devait à l’origine arriver le 30
juin, jour de la fête d’indépendance de l’ancienne colonie belge, mais la
compagnie a choisi de reporter la date pour que l’avion puisse arriver aux
couleurs du pays. Selon Mme Mayuma Kassende, un deuxième A320 doit se poser le
25 août.
Les deux appareils, de
sept et huit ans respectivement, ont été achetés d’occasion à la compagnie
italienne Alitalia, pour quelque 50 millions de dollars, selon des sources
proches de la transaction. La direction de Congo Airways, auprès de laquelle la
compagnie française Air France Consultings est engagée par un contrat d’assistance
technique, a été formellement installée au premier trimestre 2015. Les
autorités congolaises ambitionnent de démarrer son activité courant août, qui
devrait desservir dans un premier temps, avec deux A320 et un appareil
Bombardier plus petit, huit villes de la RDC, dont Goma (est) et Kinshasa.
Grande comme quatre fois
la France, la République démocratique du Congo est actuellement dépourvue de
compagnie aérienne nationale. L’essentiel du trafic aérien est assuré par des
vols affrétés par la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) ou le Programme
alimentaire mondial (PAM), ainsi que par deux compagnies locales, CAA et
Korongo, toutes deux sur la liste noire des compagnies aériennes établies par
l’UE – comme la cinquantaine de compagnies enregistrées dans le pays et dont la
plupart n’assurent plus de vols.
Le développement de
Congo Airways doit s’accompagner d’une remise à niveau des infrastructures de
transport aérien. Fin juin, le président Joseph Kabila avait inauguré la
nouvelle aérogare et la nouvelle tour de contrôle censées améliorer la sécurité
aérienne et l’accueil des passagers à l’aéroport international de Kinshasa.
Radiookapi/AFP
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